Depuis quelques jours, certains médias affirment que les officiels marocains ont reçu une consigne leur enjoignant de boycotter l’ambassadeur français à Rabat, Christophe Lecourtier.
Interrogées par Maghreb-Intelligence, des sources fiables à Rabat démentent catégoriquement l’existence d’une telle consigne, qu’elle soit officielle, ou officieuse.
«Cela ne fait pas partie de la doctrine diplomatique du Maroc. Quand un ambassadeur étranger dépasse les lignes de sa mission, il est convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer», affirment nos sources.
Dans les pires des cas, au summum d’une crise avec un pays quelconque, l’ambassadeur est prié de plier bagages et de rentrer chez lui dans un délai précis, expliquent les mêmes sources.
Que se passe-t-il alors dans le cas de Christophe Lecourtier?
«Les contacts entre les gouvernements marocain et français sont pratiquement gelés et c’est normal que l’ambassadeur français se retrouve au chômage. Les deux capitales n’ont plus rien à se dire, du moins pour le moment», ajoutent nos sources.
Pour tromper l’ennui et attendre des jours meilleurs, qui ne risquent pas d’être pour demain, Christophe Lecourtier passe son temps à visiter des écoles françaises installées au Maroc, à accueillir des acteurs associatifs et à découvrir le pays et ses atouts touristiques.
Christophe Lecourtier a dernièrement séjourné dans la région de Beni-Mellal et Azilal où il avait fait du parachutisme. Pour autant, et dans l’ensemble, on ne peut pas dire que le diplomate a eu droit à un parachute doré en étant nommé au Maroc pour remplacer la mal-aimée Hélène Le Gal qui a quitté Rabat pour Bruxelles.