On le donnait pour mort, impuissant et définitivement perdu, et de nombreux observateurs tablaient sur une chute certaine de l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika. On l’avait classé juste après la Syrie car elle était le deuxième régime nationaliste dans le monde arabe. Une sécuritocratie vieillissante, voila ce qu’on pensait de l’Algérie en 2011-2012. Mais Abdelaziz Bouteflika a surpris tout le monde et a fait démentir les pronostics. Le Printemps Arabe va, au contraire, lui fournir enfin le prétexte tant attendu pour poursuivre la « démilitarisation » du régime.
Avec Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie est passée d’un régime militaire absolutiste à un régime présidentiel fort. Despotique oui, mais civil, et où l’armée joue de moins en moins sur l’échiquier politique. Le président algérien a mis à la retraite tous les généraux impliqués de près comme de loin dans la décennie noire. Il pactise ensuite avec Ahmed Gaïd Salah pour promouvoir une nouvelle génération de généraux qui vont monter en puissance pour faire oublier les Nezzar et Lamari.
Il va aussi utiliser le général Boustila à la tête de la Gendarmerie Nationale et Abdelghani Hamel à la tête de a DGSN, la police algérienne, pour créer deux véritables institutions sécuritaires qui ont diminué énormément la dépendance de l’Etat algérien vis-à-vis du terrible DRS, le véritable coeur de l’Etat algérien depuis les années 1990.
Pour tromper ses ennemis les militaires et hauts gradés du DRS qui pensaient qu’il partirait réellement après son troisième mandat pour ne pas trop durer au pouvoir en ces temps de changements internationaux, Bouteflika se cache subtilement derrière sa maladie pour se mettre à l’écart de la scène politique. Il voyage de moins en moins, ne reçoit pas beaucoup de monde et se fait oublier. Mais en coulisses, il prépare son coup et continue de former politiquement son frère Saïd, l’homme de toutes les missions difficiles.
En dépit de l’opposition du général Toufik à un quatrième mandat, et celle de Daho Ould Kablia, l’un des leaders des malgaches, le MALG est l’ancêtre historique du DRS, Bouteflika dame le pion à ses adversaires et passe encore sans provoquer la protestation populaire. Dès son intronisation, il balance la nouvelle constitution, nettement plus libérale, il éjecte le général Toufik et lance enfin la création du nouveau DRS. Une étape historique qui lui permettra de rentrer dans les annales de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Aujourd’hui, les Algériens peuvent faire des affaires, parler, s’exprimer sans avoir peur de cette police politique présente partout dans le pays.
Sur le plan international, il a également réussi à faire revenir son pays sur les radars des grandes capitales, en gagnant notamment la confiance des Chinois, réduisant l’influence de la France et évitant de s’embourber dans le marécage Libyen. En dix-huit ans de règne, Abdelaziz Bouteflika a fini par façonner un pays à son image.
Tiens, un article sur Maghreb Intelligence qui ne descend pas Boutéflika, c’est louche…
Normal en change de tactique il y’a des enjeux énormes pour le 6 décembre
Après bouteflika 1,bouteflika 2,bouteflika 3 et bouteflika 4,voila qu’on sorte la brosse à reluire pour préparer bouteflika 5, où bouteflika bis.
Vous vous êtes trompés sur le calendrier des saisons! Printemps arabe au mois de décembre 2010, sincèrement c’est de se foutre de la gueule du Monde! Je me souviens qu’on essayait de ramasser les olives sous une épaisseur de neige. Juste pour vous informer, l’Algérie a eu son VRAI Printemps Berbère le 20 avril 1980. Chez nous le printemps c’est toujours après l’hiver…
C’est du n’importe quoi
un article positif sur l’Algérie comme c’est étrange.