La course à la vice-présidence de la Commission de l’Union Africaine (UA) pour 2025 suscite de vives tensions entre le Maroc et l’Algérie, deux puissances régionales aux relations diplomatiques rompues.
Le poste, très stratégique, attise la rivalité entre les deux mastodontes du Maghreb. Le royaume chérifien présente l’actuelle présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) et ancienne diplomate, Latifa Akharbach, alors que l’Algérie pousse la discrète Selma Malika Haddadi, diplomate algérienne ayant fait toute sa carrière aux affaires étrangères.
Latifa Akharbach est la candidate d’un Maroc offensif et qui renforce progressivement son influence depuis son retour à l’UA en 2017. Pour Rabat, cette élection est une occasion de consolider son rôle de leader en Afrique. Cependant, plusieurs poids lourds africains comme l’Afrique du Sud, l’Angola ou encore le Nigéria se méfient méfiants des ambitions marocaines.
En face, Haddadi, ambassadrice algérienne auprès de l’UA, incarne une approche plus modérée, soutenue par le régime algérien. Bien que moins visible, elle bénéficie d’appuis politiques solides, mais son manque de visibilité médiatique à la tête de grandes institutions pourrait la désavantager.
Cela dit, à quelques mois des élections, l’issue reste incertaine, d’autant que d’autres candidats pourraient émerger comme des outsiders.