Le Parti authenticité et modernité (PAM, premier parti d’opposition au Maroc) tire à boulets rouges sur le gouvernement dirigé par Saâd-Eddine El Othmani. En des termes très durs, le PAM a qualifié la politique de l’exécutif « d’injuste et préoccupante » à l’occasion de l’examen du projet de Loi de finances pour 2018. Dans un document interne, le groupe parlementaire du PAM qui s’apprêtait aujourd’hui à déposer ses amendements au PLF2018, a carrément accusé le gouvernement d’hypothéquer l’avenir du Maroc. D’autres attaques sévères pointent du doigt le lourd fardeau de la dette publique, les prévisions qualifiées de surréalistes du gouvernement (prix des carburants à l’international et campagne céréalière, entre autres).
Les camarades d’Ilyas El Omari sortent aussi la grosse artillerie pour dénoncer un Etat mauvais payeur qui grève le secteur privé. Les PAMistes relèvent qu’à ce jour, l’Etat n’a toujours pas honoré ses créances envers le secteur privé et qui se chiffrent à quelque 40 milliards de dirhams. Pour ce qui est des amendements à porter au PLF2018, le PAM appelle au rejet de l’augmentation de la TVA sur les hydrocarbures « qui va créer des tensions sociales notamment avec un secteur libéralisé et des prix imprévisibles ».
En revanche, le PAM appelle à l’application du taux de 30% de TVA sur les produits de luxe, l’éxonération des droits de douanes et de la TVA sur le matériel destiné aux personnes handicapées et la suppression du droit d’enregistrement (1%) sur les actes d’héritage.