Les services de renseignements occidentaux sont tous sceptiques quant à la situation sécuritaire et politique du pays. Les notes qui proviennent des chancelleries accréditées à Tripoli et des agents sur le terrain dans les autres villes de Libye ne sont guère rassurantes. [onlypaid]
Le Congrès général national présidé par Mohamed El Megrayef et le gouvernement conduit par Ali Zeidan n’ont aucune emprise réelle sur le cours des événements. Certes, ils signent des contrats avec les firmes internationales et mènent des négociations avec les gouvernements étrangers, mais en vérité le pays est entre les mains des tribus qui arment et financent les milices. D’après les services de renseignements européens, le système politique libyen ressemble plutôt à une organisation mafieuse où tout le monde trouve son compte, aussi bien les anciens insurgés que les tribus. D’ailleurs, le chantier qui prend le plus de retard est celui de la restructuration des forces de l’ordre et de la police. « Personne pour le moment n’a intérêt qu’un Etat fort s’installe dans le pays. A l’exception de Tripoli, les autres villes et villages sont livrés aux hommes armés qui dépendent des tribus », affirme un homme d’affaires italien qui a ses entrées en Libye. Dans ce sens, il est fréquent que des notabilités tribales exigent des commissions conséquentes afin de laisser les sociétés étrangères travailler sur place. Ils appellent ça, « une taxe de protection », confirme l’homme d’affaires italien. [/onlypaid]
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