Le tremblement de terre qui vient de dévaster certaines régions du royaume du Maroc risque de coûter cher à l’économie de ce pays. Selon l’United States Geological Survey, un organisme gouvernemental américain qui se consacre aux sciences de la Terre, la catastrophe sismique pourrait lourdement impacter l’économie marocaine.
D’après les données préliminaires fournies par l’United States Geological Survey, le séisme d’Al Haouz pourrait coûter au Maroc plus de 2% de son PIB, soit entre 2 et 3 milliards d’euros. Pour avoir un ordre de grandeur, le tremblement de terre récent en Turquie a généré un coût de plus de 30 milliards d’euros, soit 4% du PIB turc.
C’est surtout le secteur du tourisme, qui constitue 11% du PIB marocain qui risque de ressentir les contrecoups de cette tragédie. Les régions les plus touchées par le séisme figurent parmi les destinations les plus prisées des touristes du monde entier. L’Espagne et la France, deux des principaux fournisseurs de touristes pour le Maroc, pourraient voir une baisse significative du nombre de leurs ressortissants se rendant dans le pays, suite aux récents événements.
Les images des murs fissurés de la médina de Marrakech, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que de nombreux bâtiments historiques de la ville et de sa région gravement endommagés ou détruits pourraient porter un coup dur à la fréquentation de cette destination phare du tourisme marocain.
Cela dit, comme lors de la pandémie du Covid-19, le Maroc a démontré à maintes reprises sa capacité à se relever de situations difficiles. Avec une volonté nationale indéfectible et une gestion très efficace, le pays a les moyens de surmonter cette nouvelle crise et même de la dépasser.