Si l’intronisation du gouvernement Abdelhamid Dbeibah semble être la bouffée d’oxygène après une décennie de chaos, le chantier de la transition démocratique en Libye est semé d’embûches. Mercenaires et forces étrangères, encore présents sur le territoire libyen, entravent le processus de paix et le respect permanent de l’accord précaire de cessez-le-feu, signé le 23 octobre dernier.
Une menace régionale à laquelle la communauté internationale compte y faire face rapidement. Réunis à Berlin, les principaux pays impliqués dans la résolution de la crise libyenne réclament le retrait immédiat des 20 mille mercenaires et combattants étrangers : des Russes de Wagner, aux Tchadiens, Soudanais et Syriens, outre les quelques centaines de militaires turcs et émiratis.
Une demande initiée par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken et approuvée par le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, pour une Libye souveraine, stable, unifiée, sûre et libre. Une tendance confirmée par la ministre libyenne des affaires étrangères, Najla al-Mangoush, qui évoque des “progrès” dans les pourparlers de paix et un départ imminent des mercenaires étrangers.
La tenue des élections législatives et présidentielles demeure, ainsi, un défi de taille pour le gouvernement de transition, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah qui aura, également, la lourde tâche d’unir toutes les institutions divisées en Libye.