Depuis quatre mois, les Libyens ne cessent de jouer avec les nerfs des majors du pétrole concernant le maintien ou l’annulation de l’important appel d’offres portant sur l’exploration et la production du gaz naturel.
Alors que Chucri Ghanem, PDG de la NOC (National Oil Corporation), avait annoncé officiellement, fin février dernier, que la Libye a gelé tout appel d’offres, ses plus proches collaborateurs laissent entendre que l’appel d’offres devrait être lancé prochainement. Ces dernières déclarations ont incité les majors intéressés tels que l’américain Exxon Mobil, le britannico-néerlandais, Shell, l’italien Agip, le russe Gazprom et le Français Total, à mobiliser en masse leurs lobbyistes afin de rassembler le maximum d’informations qui leur permettraient d’anticiper et de mieux se positionner.
Les Libyens, passés champions dans l’art de la manipulation, ont laissé croire à tous ces lobbyistes que les sociétés qu’ils représentent seraient les mieux placés. Ils ont même demandé à ces intermédiaires qui font le pied de grue à Tripoli de faire passer le message selon lequel Chucri Ghanem sera présent le 18 juin prochain à Londres pour annoncer, dans une conférence de presse, la date du lancement de l’appel d’offre tant attendu. Celui-ci coïncidera, selon toute vraisemblance, avec les festivités du premier septembre, date de l’arrivée du colonel Kadhafi au pouvoir.