Par Jérôme Galveli
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C’est une enquête explosive, réalisée par l’ONG Setem dans le cadre de sa campagne « Vêtements propres », que vient de publier le quotidien espagnol El Mundo sur les pratiques du géant espagnol du textile Inditex. Elle révèle que les droits des travailleurs sont très largement bafoués par les dirigeants d’Inditex, qui fait du « Made In Morocco » pour son réseau de vente Zara, Bershka, Stradivarius, Oysho, Uterqüe, Pull & Bear, Zara Home et Massimo Dutti. Selon les investigations menées par l’ONG espagnole, plusieurs centaines de femmes passent plus de 65 heures par semaine derrière des machines pour des salaires de moins de 180 euros par mois afin d’alimenter l’ensemble du réseaux d’Inditex en produits confectionnés. Un niveau de salaire très bas qui ne suffit pas, dans près de la moitié des cas recensés, à couvrir les besoins de base des ouvrières, souligne notamment l’enquête. Le Maroc constitue depuis de longues années un véritable paradis pour les géants du textile espagnols comme El Corte Inglés, Cortefiel et Mango, en raison notamment des salaires bas et d’une main d’œuvre non-syndiquée corvéable à merci. Des entreprises qui ne respecteraient pas non plus, selon l’enquête, leurs propres normes en usage dans les usines européennes, conclut le rapport repris par El Mundo.