Alors que tout laissaient présager une victoire rapide des troupes du CNT après la prise relativement facile de la capitale Tripoli, les rebelles trouvent beaucoup de difficultés à déloger les fidèles de Mouammar Kadhafi d’une dizaine de localités encore entre leurs mains, et notamment des villes de Beni Oualid, de Sebha et de Syrte. [onlypaid]
De plus, les rebelles n’arrivent pas à débusquer les dignitaires du régime proches du colonel Kadhafi. Abdallah Senoussi, âme damnée du régime kadhafiste est toujours en fuite. Il en est de même d’Al Moatassim Kadhafi qui mène une lutte acharnée à Syrte, de Seif El Islam qui serait lui retranché à Beni Oualid avec une centaine de combattants déterminés. Mouammar Kadhafi serait quant à lui dans la région de Sebha protégé par une garde prétorienne composée de Touaregs, de Tchadiens, de Soudanais et de fidèles libyens appartenant surtout à la tribu des kadhadfas. Mais, les rebelles ne coincent pas que sur le plan militaire. Au niveau politique, le premier ministre nommé, Mahmoud Jibril à toutes les peines du monde à constituer un nouvel exécutif. Malgré l’air optimiste entonné par les hauts responsables du CNT et de leurs protecteurs français et anglais, les villes libyennes passées sous le contrôle des rebelles connaissent beaucoup de difficultés. Les habitants commencent à s’exaspérer de l’indiscipline des combattants et des divergences qui se sont fait jour entre eux. Ce sont les Etats-Unis qui sont les plus sensibles à ces problèmes. Ils n’arrêtent pas de conseiller à Moustapha Abdeljalil de maîtriser le pays sur le plan sécuritaire avant de penser à aller vers des élections. Les Etats-Unis sont également pour que les éléments islamistes soient largement associés à cette période transitoire. [/onlypaid]