Le président Zine El Abidine Ben Ali ne veut plus entendre parler de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères.
Il y a qui comme qui dirait un accord tacite entre Tunis, Alger et Tripoli, pour opposer un véto à l’encontre du chef de la diplomatie française qui selon les capitales maghrébines serait le principal responsable de la dégradation des relations avec Paris.
Dans la capitale libyenne, nombreux sont les figures de proue qui le considèrent comme étant à la fois « menteur et sioniste ». Parmi elles, Al Mouatassem Billah Kadhafi, qui répétait devant ses visiteurs que tant que Kouchner serait à la tête les Affaires étrangères en France, celle-ci n’aurait pas de contrats ni chez nous ni « chez les frères maghrébins » (illusion faite plus particulièrement à l’Algérie). Et Al Mouatassem d’ajouter: « la région du Sahel et du Sahara sera fermée à la France et à ses grands groupes tant que cet ennemi des Arabes et des musulmans resterait au Quai d’Orsay ». En outre, apprend-on on également, des membres de la junte militaire qui a mené le coup d’Etat au Niger ont refusé de rencontrer Bernard Kouchner la semaine dernière pour évoquer le sujet de l’uranium et des intérêts du groupe Areva au Niger.
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