La maladie qui n’épargne aucun des grands princes qui dirigent le royaume
wahhabite donne beaucoup de soucis à la jeune génération, composée de princes quinquagénaires. Ceux-ci évoquent avec insistance la nécessité de se référer aux principes et modalités d’Al Baïa, décidée et mise en place il y a environ trois ans. Plusieurs de ces jeunes princes sont régulièrement reçus, ces derniers temps, dans les principales capitales occidentales. Ils n’hésitent pas à répéter à leurs interlocuteurs occidentaux que leurs pères et leurs oncles ne pourraient plus accompagner cette étape qui s’annonce non seulement difficile, mais très dangereuse pour l’avenir du royaume fondé par leur grand-père, le roi Abdelaziz Ben Saoud. Déjà à Washington, certains milieux liés aux Démocrates font l’éloge du prince Khaled Al Fayçal, actuel émir de la Mecque. D’autres, plus proches du complexe militaro-industriel considèrent que le prince Turki Al Fayçal, demeure le plus expérimenté et le mieux outillé pour diriger le royaume. L’ancien patron des services de renseignements saoudiens et ancien ambassadeur à Washington pourrait remplacer prochainement, le prince Saoud Al Fayçal gravement malade, au poste de ministre des Affaires étrangères. Ce dernier aurait demandé, depuis le début de l’année et à plusieurs reprises, au roi Abdallah d’accepter sa démission tout en le gardant en tant que conseiller.