C’est au bout d’une réunion houleuse entre plusieurs généraux influents au siège de l’état-major que la vaste opération menée aujourd’hui en Kabylie contre le GSPC a été décidée.
L’armée algérienne malmenée par plusieurs déconvenues dans le sahel, où en revanche les Mauritaniens et les Maliens marquent des points contre AQMI, aurait besoin en ce moment de redorer son blason. Ainsi plus de 6000 soldats à la tête desquels 2 généraux ont été engagés dans la région de Sidi Bounab où devait se tenir une réunion entre les principaux chefs du GSPC et à laquelle aurait dû normalement assister l’émir Abdelmalek Droudkal. L’ANP n’a pas hésité à utiliser les gros moyens. Artillerie lourde et hélicoptères achetés en Russie et en Afrique du Sud. Même le réseau de téléphonie mobile a été brouillé pendant des jours. Les observateurs à Alger ont relevé l’étrange similitude entre cette offensive et plusieurs autres déjà déclenchées par le passé, mais sans réel impact sur les groupes du GSPC. Selon les mêmes sources, l’opération que l’ANP mène en ce moment en Kabylie a deux objectifs. Le premier, c’est celui de remonter le moral à une troupe continuellement harcelée sur le terrain et, deuxièmement, démontrer à l’opinion publique internationale que l’Algérie est intransigeante dans la lutte contre le terrorisme. Les généraux espèrent frapper ainsi un grand coup et offrir la tête de Droudkal aux pays « amis » en guise de gage de bonne volonté.