Il y a trois semaines, l’Elysée avait contacté les autorités de Tripoli afin de demander l’installation d’une base militaire de l’armée française dans le Sud-ouest libyen. La France qui mène une campagne militaire dans le Nord du Mali, [onlypaid] voulait ainsi empêcher les éléments d’Aqmi, d’Ansar Eddine et du Mujao de trouver un terrain de repli dans le sud libyen que l’armée embryonnaire de ce pays à beaucoup de mal à contrôler. Les choses semblaient bien avancer quand soudain le premier ministre libyen a annoncé que son pays refusait l’installation d’une base militaire étrangère sur son sol. Paris qui s’est « renseignée » sur la subite et inattendue volte-face libyenne, a pu savoir où se trouvaient les origines du blocage. L’Algérie a pesé de tout son poids auprès des autorités libyennes afin que celles-ci déclinent la proposition de l’Elysée. Alger a fait savoir à Tripoli que l’installation d’une base militaire française proche des frontières sud de l’Algérie, serait considérée comme un casus belli de la part de la Libye.
En fin de compte, la France et la Libye ont trouvé la parade en permettant à des éléments des forces spéciales françaises de sillonner librement cette région et de surveiller ainsi les localités libyennes frontalières du Mali et de l’Algérie. Une demi victoire pour Paris et un semi échec pour Alger. [/onlypaid]