Les services secrets belges peuvent-ils se passer des écoutes téléphoniques, qui coûtent quand même une coquette somme au trésor public ? Au total, ces écoutes qui ciblent principalement les islamistes maghrébins installés en Belgique, ont coûté au contribuable quelque 24 millions d’euros en 2008.
C’est probablement pour éliminer cette charge surtout en ces temps de crise, qu’une nouvelle loi est entrée en vigueur en septembre, interdisant aux services de renseignements belges de procéder aux écoutes téléphoniques. Pour rendre pratique la nouvelle loi, le législateur belge a prévu la mise en place d’une commission de contrôle, qui tarde d’ailleurs à se constituer à cause de divergences politiques. Le rôle de cette commission est primordial, puisque c’est elle qui avalise les méthodes d’investigation exceptionnelles, telles les écoutes téléphoniques ou le contrôle des transactions bancaires. Mais, la constitution de cet organe de surveillance est elle-même devenue un casse-tête. Le blocage est à chercher du côté du parti libéral francophone du MR (Mouvement Réformateur belge) qui veut placer l’un de ses protégés dans un poste très précis au sein de cette commission. Ce qui, en cascade, modifierait tous les autres équilibres laborieusement trouvés. Malgré ce blocage, le ministre de la justice, Stefaan De Clerck dit ne pas désespérer de convaincre ses collègues. En attendant, le fonctionnement des services secrets belges est passablement paralysé, au moment où une alerte sur d’éventuels attentats terroristes vient d’être donnée aux pays européens par les services secrets saoudiens.
- 13:39 Nouakchott
- 14:39 Rabat
- 14:39 Alger
- 14:39 Tunis
- 15:39 Tripoli