Mohamed El Megaryef n’en rêvait même pas. Il confiait à ses proches, quelques jours avant son élection à la tête du Congrès Général National (CGN), qu’il pensait participer à [onlypaid]la rédaction de la nouvelle constitution du pays et puis après se retirer à Benghazi. Les joutes politiques internes de la Libye post-Kadhafi lui ont réservé un autre sort. Cet opposant historique au régime de Mouammar Kadhafi, président du minuscule parti du Front national qui n’a obtenu que 3 sièges lors des élections du 7 juillet dernier, a été porté à la tête du CGN afin d’éviter un affrontement entre les islamistes du Parti de la Justice et de la Construction et les libéraux de l’Alliance des Forces nationales. Une telle confrontation risque de paralyser un pays toujours en proie au désordre et à la merci des bandes armées. D’ailleurs, Mohamed El Megaryef s’est vu flanquer comme vice-présidents, deux représentants de ces deux forces politiques. C’est dire qu’il n’aurait pas les coudées franches et devrait pour chacune de ses décisions jouer à l’équilibriste entre les libéraux et les Frères musulmans. Une tâche qui est loin d’être facile. Des divergences sont déjà apparues quant au choix du prochain premier ministre. El Megaryef serait, d’après les observateurs, adepte de garder le premier ministre sortant Abderrahim El Kib qui n’aurait pas démérité et qui semble bénéficier de la confiance des institutions internationales.[/onlypaid]
- 13:41 Nouakchott
- 14:41 Rabat
- 14:41 Alger
- 14:41 Tunis
- 15:41 Tripoli