Plusieurs spécialistes se sont interrogés sur la finalité de la double cotation de la société tunisienne Ennakl aux bourses de Casablanca et de Tunis.
La réponse est toute simple et elle vient de Sakher El Materi, gendre du président Ben Ali et patron de la société qui détient les cartes d’importation de Volkswagen, d’Audi et de Porsche. La sollicitation de la place casablancaise par les Tunisiens serait à un ballon d’essai. D’après El Materi, il faut tester la solidité financière de la bourse de Casablanca pour passer ensuite à la vitesse supérieure : celle de la fusion entre les places de Tunis et de Casablanca.
Les Tunisiens, impressionnés par les performances marocaines, aimeraient bien voir les deux bourses se fondre en une seule entité. Ils aimeraient conserver à Tunis les cotations technologiques et laisser le reste à la métropole marocaine. Il faut dire que la capitalisation de la bourse de Casablanca avoisine les 72 milliards de dollars contre seulement 10 milliards de capitalisation pour celle de Tunis.
Si les autorités tunisiennes envisagent sérieusement d’arrimer Tunis à Casablanca, c’est que les performances de la bourse tunisienne, en deçà des espérances, ont fini par convaincre les responsables du pays du jasmin de regarder vers le Maroc. A ce propos, Casablanca qui s’impose de plus en plus comme un «hub» régional a indéniablement marqué des points et a aujourd’hui plusieurs longueurs d’avance sur les autres métropoles du Maghreb.