Les réseaux traditionnels pro-français, présents dans tous les rouages de l’establishment algérien, sont en perte de vitesse en faveur des réseaux anglo-saxons. D’ailleurs, les proches conseillers du président,
Nicolas Sarkozy, chargés du suivi du dossier algérien- Claude Guéant en premier- estiment que le temps est venu de remplacer les réseaux archaïques qui –pour certains- remontent à l’époque de l’indépendance.
Ces derniers ne cessent de démontrer leur incapacité à accompagner les changements qui interviennent au niveau des centres de décision en Algérie et à peser sur ces derniers. Même les « services » français rendent pour responsables de la dégradation accrue des relations bilatérales entre les deux pays une partie des hauts fonctionnaires du Quai d’Orsay, incapables de comprendre le logiciel algérien.
Ces derniers n’auraient apparemment ni mesuré ni compris la dimension de la percée aussi bien des Etats-Unis que de certains pays de l’Union Européenne tels que la Grande- Bretagne et l’Allemagne dans l’ancienne colonie française. Ces pays, ne se contentent pas seulement de décrocher des marchés juteux au nez et à la barbe des entreprises françaises, mais créent leurs lobbies aussi bien au sein de la présidence que parmi les cercles très fermés de la Grande muette.
Le dernier exemple en date, est la visite du ministre américain de la Justice à Alger où il a signé avec son homologue algérien un accord de coopération dans le domaine des échanges d’informations sécuritaires en temps réels. Cependant, ce qui a contrarié le plus les Français, c’est que cette opération avec les Américains s’est passée sous les yeux de Mohamed Mediane (alias Tewfic), patron du DRS et réputé proche des Français. Dans le même ordre d’idées, l’on apprend que le chef de l’état-major algérien le général Gaïd Saleh se rendra prochainement dans la capitale britannique à la tête d’une forte délégation formée des commandants de tous les corps de l’APN.
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