La pression est à son comble à Oran. La deuxième ville du pays doit accueillir à partir du 25 juin prochain, la 19e édition des Jeux Méditerranéens qui verra la participation de plus de 3 500 athlètes représentant 26 pays méditerranéens. Mais la ville n’est guère prête pour un événement d’une aussi grande ampleur et les préparatifs de cet événement que le régime algérien veut grandiose demeurent défaillants. De nombreuses insuffisances ont été déplorées et plusieurs couacs ont dévoilé l’impréparation du pays à accueillir un tel événement olympique. Mais l’entourage du Président algérien Abdelmadjid Tebboune ne veut rien entendre et renforce chaque jour la pression sur les organisateurs de ces Jeux Méditerranéens pour les obliger à atteindre des résultats concrets dans des délais records.
Abdelmadjid Tebboune veut exploiter massivement ce grand événement pour mettre en exergue les « bienfaits » de son mandat présidentiel et cherche à tirer le plus grand profit possible sur le plan politique de cet événement international. Le Président algérien devrait lancer lui-même la cérémonie inaugurale de cette 19e édition et veut assister personnellement au stade olympique d’Oran au défilé des délégations étrangères. Abdelmadjid Tebboune a réclamé à ce propos une grandiose cérémonie d’ouverture afin d’exporter à l’étranger la plus belle des images de son règne. Une Algérie joyeuse, sereine, accueillante et sur la voie de la modernisation, ce rêve ne risque pas malheureusement de se réaliser en raison des dysfonctionnements encore gravissimes qui minent l’organisation des Jeux Méditerranéens à Oran.
A trois semaines du début de cet événement, les carences n’ont pas été entièrement comblées et plusieurs infrastructures n’ont pas été testées convenablement pour permettre une très bonne organisation des compétitions sportives. Au sein de l’entourage de Tebboune, la panique commence à gagner plusieurs collaborateurs mobilisés pour assurer la réussite de cet événement. Les équipes mobilisées pour cette tâche ne dorment presque plus la nuit et craignent la grosse colère du Président algérien si ce dernier découvre que le 25 juin prochain, Oran est toujours en mauvaise posture pour lui offrir le prestige qu’il espérait de cet événement international. Des têtes vont tomber et Tebboune a juré qu’il ne pardonnera jamais les ratages qui mettront en péril ses ambitions politiques.