Alors que les responsables du département du Tourisme sous la conduite du ministre-surprise Yassir Zenagui affirmaient sans broncher que la « destination Maroc » ne serait pas touchée par les événements qui secouent la région et qu’elle pourrait même en profiter, voici que les chiffres du mois de février et les réservations pour mars et avril s’effondrent complètement. D’après les professionnels du secteur, le Maroc souffrirait aujourd’hui des répercussions des révoltes de la Tunisie et de l’Egypte. En outre, l’effet des manifestations du 20 février s’est également fait sentir. Si des villes comme Agadir ont pu tirer leur épingle du jeu grâce notamment aux touristes russes, Marrakech, Fès et Tanger auraient du mal à remplir leurs hôtels. Les professionnels du tourisme accusent leur ministre de tutelle de s’être peu occupé de la promotion de la destination Maroc en ces temps de crise et de se concentrer sur l’investissement étranger. Le ministre, d’après des sources proches des professionnels du tourisme, s’occuperait quasi exclusivement de drainer des investissements au détriment de la mise à niveau globale du secteur et de l’offre Maroc. Dans les allées du pouvoir à Rabat, plusieurs voix s’élèvent déjà pour affirmer que le choix de Yassir Zenagui pour ce poste constitue une erreur de casting.