Le brusque retour à Ryad des deux figures de proue du clan des Al Sudaïris, Sultan Ben Abdelaziz, prince héritier et ministre de la Défense et Salman Ben Abdelaziz, gouverner de Riyad, en a surpris plus d’un.
Malgré leurs graves maladies, les deux princes qui se trouvaient au Maroc -plus exactement à Agadir- depuis des mois sont rentrés précipitamment en Arabie saoudite. La principale raison de ce come-back hâtif, comme l’indiquent certaines sources proches de la famille royale saoudienne, n’était pas celle d’éviter un vide au cas où leur demi-frère, l’actuel roi Abdallah Ben Abdelaziz venait à disparaître de la scène. Les deux frères ne voulaient surtout pas que le pouvoir revienne à leur frère, le prince Nayef Ben Abdelaziz, ministre de l’Intérieur. Des rumeurs non confirmées affirment que le prince Nayef Ben Abdelaziz aurait conclu un deal avec le souverain saoudien, en vertu duquel Nayef -très malade lui aussi- désignerait le général Metaeb Ben Abdallah- promu au poste de chef de la Garde nationale à la place de son père- comme prince héritier. Ce qui devrait normalement barrer la route à tous les autres éventuels prétendants dont, entre autres, le prince Khaled -fils de Sultan- et vice chef d’état-major de l’armée ou encore Mohamed Ben Fahd, émir de la région Est où se concentrent les richesses pétrolières et gazières du royaume. Dans tous les cas de figure, Metaeb Ben Abdallah qui est à la tête de plus de 100 000 hommes bien équipés et bien entraînés, est désormais incontournable sur le nouvel échiquier politique saoudien. Le dernier coup de maître du roi Abdallah ? Réponse dans quelques mois.