C’est une première dans l’histoire du royaume du Maroc. Le haschich n’est plus un tabou dans le débat politique et ceci grâce au Parti de l’Authenticité et de la Modernité. Les deux groupes parlementaires de ce parti ont[onlypaid]
organisé dans l’enceinte même du parlement une journée d’étude sur la légalisation partielle de la production de cannabis. Si l’initiative est inédite, les résultats politiques qui peuvent en résulter pourraient se retourner contre le PAM. Il faut dire que le sujet est très épineux. D’après les chiffres disponibles actuellement, environ un million de personnes vivent de la culture du cannabis. La superficie cultivée est de 47 mille hectares et la production avoisine les 38 mille tonnes. D’après les observateurs, la proposition du PAM est irréaliste et irréalisable. Vu les quantités produites, il est impossible de substituer cette approche intégrationniste à la gestion sécuritaire. En Espagne, au Canada et dans d’autres pays qui ont légalisé l’usage médical du cannabis, les besoins ne dépassent pas les 200 à 500 kilos par an dans les meilleurs des cas. On est donc loin des dizaines de milliers produits au Maroc. D’ailleurs, de l’aveu même des dirigeants du PAM, aucun travail scientifique n’est encore disponible pour mesurer la quantité dont auraient besoin éventuellement les laboratoires pharmaceutiques. Aucune réponse claire n’est non plus donnée concernant la manière d’exporter cette marchandise « spéciale ». D’après un député de la majorité, « la légalisation du kif est une fausse-bonne idée. Applicable plutôt dans des pays à la production confidentielle ». Sinon toute polémique autour du sujet ne peut ressembler qu’à de la fumée bleue. [/onlypaid]
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