Coup de tonnerre dans la capitale égyptienne. Quatre pays riverains ont décidé de défier l’Egypte et de signer un accord pour revoir le partage des eaux du Nil.
Réunis à Entebbe, en Ouganda, l’Éthiopie, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda, qui demandaient en vain à l’Égypte de participer aux négociations, ont signé vendredi un texte créant une commission chargée de gérer les projets d’irrigation, canaux ou barrages, sur la totalité des 6 700 km du Nil. Le Kenya n’a pas tardé à les rejoindre. Le Caire a considéré comme une injure que cette instance soit basée à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie, puissance régionale alliée des Etats-Unis d’Amérique.
L’opinion publique égyptienne a assisté ébahie à cette énième offense faite à l’Egypte qui depuis quelques années n’arrête pas de voir son influence continentale diminuer. Personne aussi bien dans la presse cairote que dans l’intelligentsia du pays na été impressionné par les gesticulations et les propos menaçants du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit et du ministre Mohammed Allam.
L’option militaire évoquée par certaines personnalités proches du pouvoir a été vite balayée par l’Etat-major de l’armée égyptienne qui juge une telle perspective irréaliste et inadéquate. Les hauts gradés de l’armée déjà mécontents des sorties de Jamal Moubarak ont dit au président que la résolution d’une telle crise était du ressort de la diplomatie égyptienne qui vit ses pires années depuis le départ de Amr Moussa que beaucoup regrettent à haute voix.