Depuis des semaines, les consignes du colonel Mouammar Kadhafi sont formelles concernant le Polisario. En effet, toutes les tentatives de reprise de contact entreprises par certains responsables du Polisario qui entretiennent d’anciennes relations avec des dirigeants des Comités révolutionnaires, ont été vouées à l’échec.
Pis encore, un des leaders de ces Comités révolutionnaires libyens, Ahmed Ibrahim, a même refusé de prendre au téléphone un ancien ami à lui, aujourd’hui dirigeant du Polisario. Idem pour Omar Ischkal, qui était admis à l’Hôpital Américain de Paris. Ce dernier a fait savoir à un ami commun qu’il a avec Omar Mansour, le représentant du Polisario dans la capitale française, qu’il lui serait difficile de recevoir ce dernier. Ces « révolutionnaires » qui, d’habitude, ne fermaient pas totalement les portes devant les mouvements de « libération », appliquent maintenant, à la lettre, les consignes du colonel Kadhafi. Celui-ci, qui dans une rencontre très restreinte avec les dirigeants de ces comités, en présence du patron des services des renseignements, Abou Zeid Dorda, a fait comprendre que la Jamahiriya libyenne prend aujourd’hui fermement position contre tous les projets de mini-Etats dans le monde arabe, y compris celui défendu par le Polisario.