C’est une question que se posent les observateurs de la scène politique au Maroc: pourquoi le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a décidé de maintenir le numéro 2 du parti islamiste du PJD au sein de son équipe?
Jamaâ Moâtassim, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été maintenu au service de Aziz Akhannouch en tant que chargé de mission, sachant qu’il a été directeur pendant dix du cabinet de Abdelilah Benkirane puis de Saäd Eddine El Othmani, ses deux prédécesseurs.
C’est d’ailleurs Abdelilah Benkirane qui a ébruité l’affaire de manière officielle affirmant qu’il a accepté que son premier adjoint à la tête du PJD a été autorisé à continuer à travailler sous la direction d’Akhannouch «pour l’intérêt du pays».
Sauf que ni Aziz Akhannouch, ni Abdelilah Benkirane n’ont précisé la nature de la mission qui est confiée à Jamaâ Moâtassim qui traîne par ailleurs des casseroles depuis de longues années.
Ancien maire de Salé, l’une des plus grandes villes du Royaume, il a été épinglé pour des infractions liées à l’urbanisme, mais il n’a plus jamais été inquiété.
Cette nomination donne par ailleurs le tournis aux utilisateurs des réseaux sociaux au Maroc qui se demandent comment Aziz Akhannouch peut se payer les éventuels services du numéro deux de ses pires ennemis.
A moins qu’il y ait un deal caché entre les concernés…