L’annonce par le président Moncef Marzouki du prolongement de l’état d’urgence jusqu’à fin janvier 2013 est intervenue selon des sources diplomatiques à Tunis sous la pression de l’institution militaire. [onlypaid]
C’est le général de corps d’armée Rachid Ammar, chef d’état-major interarmées qui a lui-même appelé le chef de l’Etat afin de le persuader de maintenir encore pour trois mois l’état d’urgence. Le général Rachid Ammar a été très sensible aux arguments des forces de police qui subissent depuis plusieurs mois les agressions de groupuscules salafistes. Cette période permettra à la garde nationale et à l’armée de mener une campagne de ratissage contre les milices salafistes qui prospèrent dans plusieurs quartiers des grandes villes et dans certaines petites bourgades du centre du pays. L’armée tunisienne qui cultive une culture de discrétion et de neutralité, est de plus en plus inquiète des dérapages sécuritaires causés par les courants salafistes. Le général Ammar, alerté par les Américains, craint que les extrémistes ne prennent le maquis. La tentation de recourir à une violence généralisée contre la société civile et les symboles de l’Etat de la part des salafistes préoccupe énormément l’armée et les puissances occidentales qui voulaient faire de la Tunisie la vitrine du printemps arabe apaisé.[/onlypaid]
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