Le traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs Elysées à Paris a désormais ses détracteurs.
Pour les Verts de Paris, il est coûteux et trop polluant. Ils invitent Sarkozy à s’inspirer de l’exemple du gouvernement grec qui a annulé un cortège similaire le 25 mars dernier, mettant de côté quelques 5 millions d’euros.
Du côté africain, quatorze chefs d’état de pays francophones qui fêtent, cette année, le cinquantenaire de leur indépendance, ont été invités à Paris. Le seul à avoir décliné cette invitation est le président ivoirien Gbagbo, prétextant que son pays était en guerre et que les forces ivoiriennes avaient d’autres occupations.
Mais les véritables raisons de cette absence tiennent aux contentieux franco-ivoiriens hérités de la rébellion de septembre 2002. Gbagbo reproche aussi aux forces françaises d’avoir détruit en 2004 la flotte aérienne ivoirienne et d’avoir provoqué la mort, en 2005, de plusieurs citoyens ivoiriens.
Le défilé de Paris est également mis à l’index par nombre d’ONG qui qualifient d’indigne l’invitation adressée aux présidents africains. Elles ont même appelé à la tenue, le 13 juillet à Paris, d’une manifestation de protestation contre cet événement, mais aussi contre la Françafrique.
Mais si en France comme en Afrique, cette double célébration soulève de nombreuses polémiques, le locataire de l’Elysée ne l’entend pas de cette oreille. Ça été un défilé aux couleurs africaines et il a eu lieu sous les regards attentifs du président Sarkozy et de ses autres hôtes, quoi qu’en disent les contestataires.