Après le discours du roi Mohammed VI dans lequel il a annoncé de profonds changements constitutionnels, deux partis politiques se sont particulièrement illustrés en multipliant les rencontres régionales afin de mobilier citoyens et militants. En effet, l’USFP et le PJD sont sur tous les fronts et s’essaient, avec beaucoup de succès jusque-là, à occuper les devants de la scène. Des observateurs avertis du Makhzen ont également remarqué une étrange ressemblance entre les propositions royales et le contenu du mémorandum des socialistes marocains. D’après des sources bien informées à Rabat, l’USFP aurait reçu des « garanties » selon lesquelles il pourrait jouer un rôle important s’il venait à gagner les élections en 2012, pour « roder » la nouvelle constitution. Un dirigeant de l’USFP qui a préféré garder l’anonymat a révélé à Maghreb-intelligence qu’il est « normal que son parti soit choisi pour jouer un rôle primordial en ce moment », avant de poursuivre : « Nous avons beaucoup d’atouts, nous sommes aux affaires depuis 1998. Nous avons également pu assurer avec succès la transition entre deux règnes et enfin, nous avons la technicité requise pour accompagner la réforme constitutionnelle », affirme notre source. Reste à savoir comment l’USFP pourra s’en sortir en 2012, alors que le parti a connu une méga-déconvenue électorale en 2007 et que la tête du parti connait encore des déchirements « claniques » depuis plus de 7 années. En outre, la question de savoir comment l’USFP pourrait s’allier aux islamistes du PJD demeure également posée. Les deux partis se sont affrontés plusieurs fois violemment et les rares fois où ils ont eu à gérer des villes ensemble, cela a vite tourné au combat de coqs. N’empêche que de plus en plus d’observateurs penchent vers un ticket insolite pour mener la deuxième transition démocratique que le Maroc est sur le point d’amorcer.
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