De sources proches du gouvernement provisoire tunisien, qui devrait connaître ce mercredi 26 janvier un sérieux lifting, l’on apprend que l’exécutif transitoire à Tunis prévoit de dépêcher, dans les prochains jours, des émissaires auprès des pays qui ont de gros investissements en Tunisie.
Cette démarche a été décidée après que la notation de la Tunisie ait été baissée par plusieurs agences internationales et notamment par Moody’s. Selon un ministre tunisien qui a préféré garder l’anonymat, les perspectives économiques inquiètent sérieusement la nouvelle équipe gouvernementale, d’autant plus que les déclarations des responsables financiers saoudiens portant sur le gel de tous les projets lancés en 2010 avec des fonds saoudiens sont de mauvais augures pour la suite des événements. Dans ce contexte, force est de souligner que le Qatar- dont les relations avec le régime de Ben Ali avaient été en dents de scie – est le seul Etat arabe, pour l’instant, à promettre d’apporter son aide financière à l’économie tunisienne. Ce que le gouvernement provisoire considère comme une lame à double tranchant dans les circonstances actuelles. Il faut dire que l’instabilité qui continue de secouer le pays n’arrange rien aux affaires. Puisque même les partenaires européens commencent à se poser des questions sur la capacité de ce gouvernement provisoire à tenir la route jusqu’aux prochaines élections.