
Acento Public Affairs, fondé par l’ancien ministre socialiste espagnol Pepe Blanco et composé d’ex-députés du PP et du PSOE, s’impose aujourd’hui comme un acteur de poids dans le lobbying européen. Et deux de ses deux principaux clients sont l’ambassade du Maroc et le géant chinois Huawei, actuellement éclaboussé par une enquête pour corruption.
Ces deux clients de choix ont permis à Acento de franchir un cap symbolique : plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires généré à Bruxelles, selon le registre de transparence de l’UE. Un record pour ce cabinet fondé sur les ruines du bipartisme espagnol, qui a su recycler les réseaux politiques ibériques au service d’une influence au sein des institutions européennes.
Côté marocain, l’engagement auprès d’Acento varie entre 500 000 à 600 000 euros par an. Objectif affiché : obtenir des conseils stratégiques sur la sécurité au Maghreb et la coopération en Méditerranée. Côté chinois, Huawei mise sur l’expertise d’Acento pour défendre ses intérêts face à une pression européenne croissante, malgré les soupçons qui pèsent sur lui.
Bruxelles est devenue le terrain de jeu d’anciens politiques espagnols… désormais au service des ambitions marocaines et chinoises.