C’est la course contre la montre pour les gros commerçants de la ville de Ceuta. Ils sont des dizaines de commerçants importateurs, de grossistes à avoir déposé leurs dossiers auprès des autorités marocaines afin de bénéficier de lots dans la zone d’activités économiques pilotée par l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord (APDN) a lancé, en partenariat avec l’Agence spéciale Tanger Med et le Centre régional d’investissement de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Sur les 65 dépôts mis à la disposition des demandeurs, 15 % seulement sont tombés dans l’escarcelle d’hommes d’affaires originaires de la ville de Ceuta. 65 % des dépôts de cette nouvelle zone franche vont des commerçants de la ville de Fnideq, alors que les 20 % restants sont revenus à des commerçants de la région de Tétouan-Medieq. Selon des sources bien informées, les commerçants de Ceuta qui ont pu décrocher le sésame pour s’installer à Findeq ont dû apporter la preuve qu’ils avaient souffert de la fermeture des frontières entre le Maroc et la ville de Ceuta.
D’après certains médias espagnols, ce projet de zone d’activités économique devrait signifier la mort économique de ce que les Marocains considèrent comme une « ville occupée ». La ville de Ceuta vivait principalement de la contrebande avec le royaume chérifien et des milliers de touristes marocains qui s’y rendaient avant la pandémie du Covid-19.
En plus, l’engouement que connait l’aéroport de Saniat R’mel à Tétouan rend cette zone plus attractive que Ceuta. En 2021, l’aéroport situé à une quarantaine de kilomètres de l’enclave espagnole a enregistré une hausse de 50 % de trafic par rapport à son volume de 2019.