Par Ilyes Aribi
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La visite officielle que le Président algérien Abdelmadjid Tebboune devait effectuer depuis l’été dernier à Moscou en Russie à l’invitation du président russe Vladimir Poutine a été reportée à une date qui demeure indéterminée, a-t-on appris auprès de plusieurs sources diplomatiques algériennes concordantes. Cette visite ne risque pas d’intervenir au cours de cette 2022 alors que la partie russe ne cesse de relancer la Présidence algérienne pour boucler les préparatifs de cette visite importante à travers laquelle la Russie veut prouver à l’Occident contre lequel elle est opposée depuis le début de la guerre en Ukraine qu’elle n’est guère isolée sur le plan international et qu’elle continue de drainer les Chefs d’Etat étrangers.
Cependant, cette visite qui suscitait les ferveurs du pouvoir algérien a été finalement reléguée au second plan par Alger en raison de la réconciliation actée avec la France au mois d’août dernier et des pressions américaines de plus en plus intenses et menaçantes pour endiguer tout rapprochement excessif de l’Algérie avec le régime Poutine.
Ces pressions occidentales ont, semble-t-il, obtenu leur effet escompté et les dirigeants algériens ont tempéré leurs ardeurs pro-russes en comprenant les conséquences d’une fâcheuse hostilité occidentale à leur encontre. C’est pour cette raison, assurent nos sources, que le président algérien Abdelmadjid Tebboune préfère temporiser et faire patienter Vladimir Poutine en attendant de voir plus clair dans cette évolution des rapports de force opposant la Russie à l’Occident et les conséquences potentielles pour l’intérêt de l’Algérie.