«Nous allons utiliser tous les moyens sophistiqués,…pour éradiquer ces groupuscules (AQMI)… Ce sont des petits groupuscules qui organisent des rackets et des actes criminels».
C’est ce qu’a claironné le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP à l’académie militaire de Cherchell, devant un Abdelaziz Bouteflika, visiblement très éprouvé par son voyage à Toronto.
Devant un parterre composé des plus hauts gradés algériens encore en service, notamment le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, le général Abdemalek Guenaïzia et le commandant de l’académie de Cherchell, le général Abdelghani Malti, le patron de l’armée algérienne a rassuré sur la qualité de la formation dispensée dans les centres de formation militaires du pays. Fort des statistiques qui démontrent le recul des actes terroristes sur le territoire algérien, le général Ahmed Gaïd Salah n’avait pas le triomphe modeste. Il a affirmé que les terroristes islamistes étaient aujourd’hui réduits à une portion congrue.
A peine venait-il de terminer qu’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) lui infligea un sanglant démenti. Les hommes de Abdelamalek Droudkal -une cinquantaine de terroristes- avec à leur tête le dénommé Abou Zaïd, venaient d’assassiner sauvagement 11 gendarmes gardes-frontières algériens à 40 kilomètres de la frontière avec le Mali. L’embuscade dans laquelle sont tombés les militaires algériens a semble-t-il été minutieusement préparée. Les terroristes, très bien informés des faits et gestes des gardes frontières, les attendaient tranquillement dans un passage. Les terroristes ont pu se replier sans le moindre problème. Ce qui a fait dire à la presse algéroise que « les clans occultes » ont encore une fois frappés…prenant en otage la sécurité de l’Algérie.