Les déclarations du général dissident syrien Manaf Tlass faisant état de son exfiltration de Syrie par les services secrets français, ont été minutieusement décortiquées dans les capitales maghrébines. A Alger,[onlypaid]
Rabat et Tunis, l’implication des services secrets français dans un pays qui ne rentre pas véritablement dans leur champ d’influence, a soulevé plus d’une question. Le général Manaf Tlass ainsi que plusieurs hauts gradés syriens auraient eu des relations très étroites avec les services français et cela depuis l’époque de Hafez Al Assad. « Qu’en est-il du Maghreb où l’élite dirigeante et les plus grosses pointures des armées ont fait leurs classes dans l’hexagone ? », s’interroge un ancien ministre tunisien. D’après cette même source, les services français seraient très présents dans la chaîne de prise de décision des pays maghrébins. « Rien n’échappe aux Français. Ils connaissent le Maghreb comme le fonds de leur poche et ne se gênent pas pour y recruter », affirme un ancien diplomate maghrébin qui était en poste à Paris. En Tunisie et au Maroc, les services français étaient traités comme des « services amis » et bénéficiaient donc de la totale coopération de leurs homologues locaux. Par contre, en Algérie il en était tout autrement. L’organisation « soviétique » des services et de l’armée algérienne a, dans un premier temps, rendu les choses difficiles, mais à partir du milieu des années quatre-vingt, les « opérations » en Algérie étaient devenues plus faciles. L’affairisme des militaires algériens, qui ont une prédilection pour la France, la Suisse et la Belgique, a permis à la « Piscine » de nouer des contacts très « fidèles » dans la hiérarchie militaire algérienne. Une situation qui inquiète beaucoup en ce moment. [/onlypaid]
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