Lors de ses deux visites successives au Caire, le sous-secrétaire américain aux affaires politiques, William Burns, a tenu à rencontrer les responsables des partis politiques égyptiens, les représentants des jeunes de la révolution de Maydane Tahrir, voire même les dirigeants de l’organisation des Frères musulmans. L’objectif était de présenter en détails à ses interlocuteurs la « Stratégie américaine dans un Moyen-Orient nouveau ». Les propos de Burns se basaient sur les analyses critiques, établies par des dizaines de chercheurs et d’experts arabes au cours des trois dernières années et contenus dans les « Rapports sur le développement humain arabe ». Documents qui, lors de leur publication, avaient suscité une levée de boucliers chez la majorité des régimes arabes. Le responsable américain a précisé que les changements intervenus dans certains pays arabes et qui interviendraient probablement encore dans d’autres, ne signifient pas que l’instauration de la démocratie et de la stabilité, dans toutes ses formes, constituera une constante. Burns a affirmé à ses interlocuteurs égyptiens que la stratégie des Etats-Unis à cette étape est de rester à l’écart de ce qui se passe, et de n’intervenir en aucun cas dans les choix adoptés par les peuples arabes. Cependant, lorsque ce denier a abordé la question de la paix avec Israël, les jeunes égyptiens n’ont pas mâché leurs mots en indiquant que la jeunesse arabe n’a pas confiance dans la stratégie américaine pro-israélienne. Ce qui, d’après eux, encourage Tel-Aviv à saboter toutes les initiatives de paix.
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