« C’est le faux pas de trop », commente un juge mauritanien en évoquant le limogeage surprise par le président mauritanien Ould Abdelaziz, du président de la Cour Suprême, Seyid Ould Ghailany. [onlypaid]
La décision a été prise sans motif, jeudi dernier en conseil des ministres. La réaction des avocats et des juges ne s’est pas fait attendre. L’Ordre des avocats mauritaniens qualifie la décision d’anticonstitutionnelle. Le président a voulu nommer Ould Ghailany au poste d’ambassadeur pour se débarrasser de lui, alors qu’il n’avait passé que 2 ans de son mandat de cinq ans. « Le général Aziz est en plein délire de mégalomanie. Il ne supporte plus aucune critique ni aucun avis divergents. Il veut mettre toutes les institutions de l’Etat à sa botte. C’est un militaire qui a l’habitude de donner des ordres à des subalternes », explique, implacable, un ancien ministre limogé par le général Aziz au bout de quelques mois après sa nomination. Il faut dire que le président, arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat et élu confortablement suite à un scrutin salué par la communauté internationale, ne rencontre pas de véritable opposition. Les partis de l’opposition de déchirent et les chefs se livrent une guerre de leadership. En plus, le général détient la bourse et le pouvoir des nominations. « Dans un système encore tribale, c’est une arme très efficace », clame un proche du président.[/onlypaid]
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