A Rabat, dans le landerneau politique, tout le monde en semble certain. Assisterais-t-on au crépuscule de la toute puissante famille Fassi-Fihri ? En tout cas, c’est ce qui semble en marche aujourd’hui dans le royaume chérifien. La première victime de cette « dé-fassisation » comme l’appellent ironiquement certains politiciens marocains a été Abbas El Fassi. [onlypaid] Premier ministre depuis 4 ans , plusieurs fois ministre et ambassadeur depuis la fin des années 1970, « Si Abbas » est en train d’être poussé hors du champ politique et de l’Istiqlal par les élections législatives du 25 novembre et par une fronde au sein du parti nationaliste qu’il dirige depuis 1998. L’autre grand perdant de cette famille est l’ancien ministre des Affaires étrangères, Taïeb Fassi-Fihri (et cousin d’Abbas El Fassi) qui quitte le ministère des Affaires étrangères dans lequel il officiait sans interruption en tant que secrétaire d’Etat, ministre délégué puis ministre « pleins galons » depuis 1993. Son frère, Ali Fassi-Fihri, à la tête du stratégique Office National de l’Eau Potable-ONEP- depuis 2001 qu’il cumule d’ailleurs avec la direction du non moins stratégique Office National de l’Electricité-ONE- vit en ce moment une mauvaise passe. Egalement président de la Fédération Royale de Football -FRMF-, il devrait certainement faire les frais de la contre-performance de l’équipe nationale du Maroc à la CAN conjointement organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale. Des informations persistantes font en effet état de son débarquement de la fédération de football dans les prochains jours. Il serait également sur la sellette au sein des deux offices qu’il dirige. « Cela fait 11 ans qu’il est à la tête de l’ONEP et 4 ans à la tête de l’ONE. Afin de faire vivre la fusion des deux offices, il faudrait un nouveau souffle que Ali Fassi-Fihri ne peut plus insuffler ». Alors que Ali Fassi-Fihri pourrait rejoindre le Cabinet Royal aux côtés de son frère s’il quittait la tête des deux officces, des noms circulent déjà pour le remplacer, dont celui de Mustapha Bakkoury, actuellement à la tête de la très stratégique agence MASEN, en charge du pilotage du plan solaire marocain. A moins que ce dernier ne soit rattrapé par un autre virus, qui l’annonce à la tête d’une grande formation politique d’opposition.[/onlypaid]
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