Séminaires, voyages d’affaires, lobbying, communications tous azimuts, les autorités algériennes mettent le paquet pour séduire, à nouveau, les majors du pétrole qui boycottent le pays depuis 2010 pour cause de scandales successifs de Sonatrach, sans parler de l’instabilité réglementaire ainsi que de l’environnement juridique ou politique hostiles.
Cette fois, Alger adopte une nouvelle stratégie : « la danse du ventre » ! Tout faire pour séduire les grosses compagnies mondiales du pétrole et du gaz pour les ramener vers le marché algérien. L’Algérie a cruellement besoin de nouveaux investissements afin d’accroître ses précieuses ressources en devises. Et pour ce faire, il lui faut le chéquier des grosses compagnies internationales ainsi que leur assistance technique. Le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a relevé le défi de régler de nombreux conflits avec Total, Technip, de rassurer BP et Statoïl, mais surtout de se réconcilier avec ENI et draguer le géant EXXONMOBIL.
Mais beaucoup reste à faire. L’Algérie a lancé treize plans de développement, dont deux révisés, portant sur un investissement de plus de neuf milliards de dollars ainsi que la réalisation de 54 découvertes entre 2017 et septembre 2018 (dont 33 en 2017). En plus du lancement de cinq études pour mieux connaitre le potentiel en hydrocarbures des bassins du domaine minier national. Le chantier est donc énorme, et l’Algérie a besoin des investisseurs étrangers pour atteindre les objectifs de cette nouvelle mission.
Pour convaincre, Alger a ouvert toutes les portes. En une année, plus de 35 compagnies, représentant plus d’une centaine de rencontres, ont été reçues à Alger dans le but de faire aboutir les dossiers et projets en cours. La moisson, pour l’heure, est mitigée : 14 compagnies se sont réunies en vue de leur intérêt à être pré-qualifié auprès de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Mais les autorités algériennes relativisent et se montrent toujours optimistes grâce à la signature de quatre (4) contrats d’exploitation d’hydrocarbures, en partenariat et la conclusion de trois (3) avenants avec des partenaires étrangers, permettant l’adaptation du cadre contractuel aux conditions des projets. A cela, Alger se targue de l’octroi de huit (8) contrats de recherche et d’exploitation, à Sonatrach et la conclusion de sept (7) conventions d’études avec des compagnies internationales, sur différentes zones minières , en vue d’évaluations de détail, pouvant mener à conclure des contrats de recherche et d’exploitation.
Soyons optimistes..