
La communauté musulmane de Melilla a répondu favorablement à l’appel du roi du Maroc, Mohammed VI, en renonçant au traditionnel sacrifice d’agneaux à l’occasion de l’Aïd el Adha. Cette décision, prise dans un contexte de crise économique et climatique, reflète clairement l’attachement indéfectible de la population musulmane de Melilla au souverain alaouite.
Le souverain chérifien, en sa qualité de Commandeur des Croyants, a invité ses concitoyens à s’abstenir de procéder à ce rituel si leur situation économique ne le permettait pas. Une recommandation accueillie avec bienveillance par la communauté musulmane de Melilla, qui a exprimé son soutien à travers un communiqué de l’association présidée par Mohamed Ahmed Moh.
Chaque année, environ 6 000 agneaux sont sacrifiés à Melilla lors de l’Aïd el Adha, une fête marquant la foi et l’obéissance. Cependant, la hausse vertigineuse des prix du bétail, conséquence directe des défis climatiques et économiques, rend cet acte de dévotion de plus en plus inaccessible pour de nombreuses familles. En l’espace de quelques années, le prix des agneaux est passé de 250 à 800 euros, un coût que beaucoup peinent à assumer.
« La crise économique et climatique a rendu difficile l’accès à cette tradition pour de nombreuses familles », souligne l’association. Cette décision, loin d’être une obligation, repose sur des principes de prudence et de responsabilité, conformément aux préceptes de l’islam, qui n’impose pas de pratiques religieuses dépassant les capacités économiques des fidèles.
L’appel de Mohammed VI, une première en 26 ans de règne, trouve un écho profond au sein de la communauté musulmane de Melilla. Après consultation, l’association a constaté « un haut degré de soutien » à cette initiative, perçue comme une réponse réaliste à la conjoncture actuelle.