Au moment même où le président américain, Barak Obama, annonçait la prolongation des sanctions imposées à la Syrie pour une année, une délégation américaine composée des cadres de la CIA et du Pentagone se réunissait à Damas avec les hauts responsables militaires syriens.
Ils ont notamment rencontré le général Mohamed Nassif, principal conseiller du président Bachar Assad, et le frère de ce dernier, le colonel-major, Maher Al Assad, qui gère le dossier irakien.
Cette rencontre qui s’est tenue la veille du retour de l’ambassadeur américain à Damas pour reprendre ses fonctions s’est focalisée sur la position de la Syrie au cas où l’Iran arrive à réconcilier les deux coalitions chiites arrivées (celle de l’Etat de droit dirigée par Nouri al Maliki et celle de la coalition nationale irakienne chapeauté désormais par Ammar al Hakim et Mouktada al Sadr). Les leaders des deux coalitions se trouvent à Téhéran depuis mardi dernier pour aboutir au choix d’un premier ministre qui serait issu de l’une de ces deux coalitions. Dans ce cas de figure, le laïc Ayad Allaoui, protégé à la fois des Américains et de la Syrie serait le grand perdant. Les Syriens qui ont une forte capacité de nuisance en Irak n’ont pas dévoilé leurs cartes devant leurs interlocuteurs américains.