La commission des Bouches-du-Rhône (département du sud de la France) d’expulsion des étrangers a donné un avis favorable à la prochaine expulsion de El Hadi Doudi, 63 ans, l’imam algérien de la mosquée As-Sounna de Marseille. Le ministère français de l’Intérieur avait engagé une procédure d’expulsion à l’encontre de Doudi, auquel il est reproché des « actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence ». En cause, une vingtaine de prêches radicaux tenus entre 2013 et 2017 signalés par les services de renseignement français, et dans lesquels ont été notamment prononcés des paroles haineuses à l’encontre des juifs, des chiites et des femmes.
Le 11 décembre dernier, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait ordonné la fermeture pour six mois de la mosquée As-Sounna, l’une des plus importantes de la ville de Marseille, qui aurait accueilli au cours des dernières années plusieurs fidèles salafistes réputés proches d’Al-Qaïda, et qui pour certains se sont rendus en Irak et en Syrie afin de participer au jihad aux côtés de l’Etat islamique, selon la préfecture.
Lors de l’audience qui lui était consacrée, El Hadi Doudi, père de sept enfants dont trois mineurs, a proposé par la voix de son avocat de mettre un terme à ses prêches et de renoncer à exercer sa fonction d’imam, afin d’éviter son expulsion.