C’est sur l’instigation du guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, que la Quiada de la Jamahiriya a tenté de convaincre le Commandant Abdessalam Jelloud de revenir aux affaires.
Jusqu’à lundi à midi cette tentative aurait échoué. Les compagnons de route de la « révolution du premier septembre », à savoir le ministre de la Défense, Aboubakr Younès Jaber, le coordinateur des armées Mustapha Al Kharroubi et Khouildi Lahmidi, ont rendu visite, vendredi dernier, au commandant Jelloud dans ses bureaux à Tripoli, afin de le convaincre de répondre présent. Les arguments avancés par ces prestigieux missi dominici n’ont pas eu d’impact sur leur hôte. En les recevant, Jelloud a tenu un discours très ferme. Le commandant serait prêt à retourner à la vie politique si trois de ses conditions venaient à être satisfaites. Tout d’abord éloigner les Comités révolutionnaires des centres de décision. En d’autres termes, obliger les Comités à se cantonner à leur rôle de soupapes de sécurité du régime. Ainsi, ils ne se mêleraient plus des contrats économiques ni des activités d’import-export. La deuxième condition a trait à la reprise en main par Jelloud lui-même du secteur des hydrocarbures qu’il avait définitivement quitté en 1995. Troisièmement, avoir les mains libres pour mettre fin au système des quotas qui prévaut depuis bientôt dix ans. Ce qui équivaut en réalité à trouver une solution pour mettre sur la touche tous les fils du colonel Kadhafi. Jelloud a fait savoir à ses interlocuteurs qu’il ne reviendrait pas aux affaires si ses exigences ne sont pas satisfaites.