L’hôpital israélite Benchimol se trouve au milieu d’une polémique entre les autorités de la ville de Tanger et certaines personnalités juives. D’après les services compétents à la wilaya de Tanger, l’édifice de l’hôpital menaçait ruine et allait être la cause d’une véritable catastrophe. D’où la décision de raser l’immeuble abritant l’hôpital.
La décision des autorités tangéroises n’a soulevé aucune réaction de la part de la communauté juive marocaine réputée très influente et dont les monuments sont protégés et souvent restaurés par l’Etat marocain. Bizarrement, c’est le président des communautés juives espagnoles Jacobo Israel Garzon qui s’est fendu d’une lettre de protestation à l’adresse du wali de la ville dans laquelle il s’insurge contre ce qu’il considère comme une sérieuse atteinte au droit à la propriété. La réaction de Jacobo Israel Garzon, selon des membres de la communauté juive tangéroise, obéit à un agenda proprement espagnol. L’homme étant connu pour ses accointances avec la droite « franquiste » hostile au Maroc.
Il faut souligner que la communauté juive de Tanger, forte de plusieurs dizaines de personne, n’a pas réagi à la décision de démolition. Le président de cette communauté, Abraham Azencot, qui connait très bien le dossier de l’hôpital Benchimol n’a jusque-là émis aucun commentaire sur cette affaire.