Israël est décidément ces derniers jours d’humeur très guerrière. Après avoir envoyé ses commandos opérer contre des civils dans les eaux internationales en Méditerranée causant une levée de boucliers internationaux, voilà que l’Etat hébreu récidive en assassinant à Damas l’un des principaux dirigeants des Pasdarans iraniens.
Israël, qui n’est pas à sa première opération en Syrie a visé cette fois-ci l’un des maillons clé de l’organisation des gardiens de la révolution à l’international. Khalil Sultan al-Abed, qui a été tué devant son domicile dans le quartier huppé et pourtant extrêmement surveillé de Mezzah, s’occupait de coordonner les relations entre l’Iran et le Hezbollah libanais. Khalil Sultan al-Abed vivait depuis plus d’une dizaine d’années en Syrie et détenait 25 % de la filiale syrienne du groupe automobile iranien Khodro qui fabrique des voitures sous licence de Peugeot et de Citroën.
L’homme, selon des sources proches de l’opposition iranienne à Paris, a été au cœur de la nébuleuse Al Qods, bras armé des Pasdarans chargé des opérations spéciales à l’étranger, et bénéficiait d’une grande aura au sein de l’establishment iranien. Al-Abed aurait été également au cœur de l’histoire autour du pétard mouillé du vrai-faux transfert des missiles Scud entre la Syrie et le Hezbollah libanais. A ce titre Khalil Sultan al-Abed, était une cible de choix pour Israël, qui est l’un des principaux bénéficiaires de sa mort mystérieuse.