Dimanche matin, quatre avions Rafale décollent d’une base militaire en France à destination du Mali afin de bombarder la ville de Gao. La France s’est engagée depuis vendredi 11 janvier dans une opération militaire au Mali. [onlypaid]
Dans un premier temps, l’état-major de l’armée française a utilisé les avions stationnés au Tchad et en Côte-d’Ivoire. Pour la suite des opérations, la France avait besoin de ses bombardiers stratégiques basés en France. Le hic, c’est que pour se rendre au Nord du Mali, les avions militaires français devaient survoler l’espace aérien algérien. Contacté samedi matin par François Hollande en personne, Abdelaziz Bouteflika n’a pas montré de résistance et donné son autorisation aux Français. Cependant, les Algériens ont tenu que cela ne soit pas divulgué dans la presse. Alger a toujours été contre une intervention militaire européenne au Mali. Mais, c’est le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius qui a vendu la mèche dimanche matin sur les ondes d’une radio parisienne.
A Alger par contre, aucun commentaire n’a été fait sur ce sujet. Les autorités du pays, qui ne sont pas habituées à partager ce genre d’informations avec l’opinion publique nationale, vont être obligées de justifier cette double position. Comment se déclarer contre une intervention militaire étrangère au Mali tout en permettant à des avions militaires français des survoler son territoire pour bombarder les villes de ce même pays ? [/onlypaid]