Au Maroc, le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Habib El Malki, a une drôle de conception des urgences.
Sollicité par Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, pour un avis au sujet de trois projets de décret en relation avec l’enseignement supérieur et qui ont un caractère d’urgence, le CSEFRS a réuni son bureau le lundi 29 mai pour répondre au chef de l’Exécutif.
Dans un communiqué diffusé ce mardi 30 mai, on a enfin la réponse: l’avis consultatif demandé par Aziz Akhannouch sera prêt fin juin et sera d’abord soumis, pour approbation, à une assemblée générale du CSEFRS. Ce n’est qu’après que le chef du gouvernement aura enfin son avis consultatif.
Quand on sait que fin juin coïncide pratiquement avec la fête du sacrifice et les jours fériés qui vont avec, on imagine tout le temps que devra attendre le gouvernement.
Mais il n’y a pas le feu. Habib El Malki n’a jamais été un homme pressé même quand il était en charge de l’Education nationale, un secteur stratégique irréformable au Maroc.