Depuis quelques mois, le Maroc vit au rythme de hausses des prix ayant touché plusieurs produits de base, dont essentiellement des légumes comme l’oignon, la tomate et les pommes de terre devenus inabordables pour l’écrasante majorité des Marocains. Le gouvernement Akhannouch n’a pas cessé depuis plusieurs semaines de promettre un retour à la normale en multipliant les missions de contrôle qui n’ont finalement servi à pas grand chose.
Entretemps, l’Exécutif a montré du doigt, à tort et à travers, tantôt la guerre en Ukraine, tantôt la sécheresse, voire les intermédiaires et les spéculateurs. Mais, récemment, Aziz Akhannouch et son gouvernement ont trouvé un autre ennemi tout désigné. À ceux qui veulent bien le croire, le richissime chef du gouvernement et président du RNI au pouvoir parle d’une campagne médiatique dirigée contre lui.
Il a même demandé aux parlementaires des partis de la majorité de l’aider à faire face aux journalistes qui osent le critiquer, lui et ses ministres. Et justement, l’un de ses ministres à déclencher son ire contre les journalistes est Mustapha Baitas, le « fadasse » porte-parole du gouvernement. Jeudi dernier, l’inexpérimenté et inconsistant ministre des Relations avec le Parlement a fait preuve d’une inhabituelle mauvaise foi et nervosité en répondant aux journalistes lors de son point de presse hebdomadaire.
Les tançant comme de mauvais élèves, le ministre a ordonné à son staff de ne pas zoomer sur les journalistes en train de poser leurs questions. Et il a tout fait pour bâcler son point de presse comme s’il s’agissait d’une lourde corvée.
Propriétaire d’un groupe de presse avec plusieurs titres, Aziz Akhannouch gagnerait à demander à ses ministres de changer de posture cis-vis aux médias.