La Jamahiriya libyenne souffle le chaud et le froid. Réalisant qu’aucun des pays membres de l’Union Européenne ne veut jouer un rôle actif dans le rapprochement entre la Libye et la Suisse, Tripoli enfonce encore le clou.
Les dirigeants libyens ont ainsi laissé entendre que les sociétés helvétiques basées à Tripoli seraient priées le plus tôt possible de plier bagages «parce qu’elles n’ont plus rien à faire sur le marché libyen». Les Italiens, les Autrichiens et les Britanniques, seraient les mieux placés pour hériter des marchés qu’avaient les Suisses auparavant, et commencent déjà à se positionner pour récupérer des parts des marchés helvètes dans le pays.
Les «gentils» montent au créneau
En dépit de cette situation qui semble bloquée, certains dirigeants libyens comme Abdel Ati al-Obeidi et Mohamed Zouai-qui ont participé discrètement à la résolution de l’affaire Lockerbie- tentent de convaincre le Guide de la révolution d’accorder son «pardon» à la Suisse. Ils se plaisent ainsi à lui rappeler, qu’après tout, la Confédération Helvétique avait joué un rôle très positif pendant toute la période de l’embargo imposé à la Jamahiriya.
Paradoxalement, même Hannibal Kadhafi, à l’origine du déclenchement de la crise, encouragerait son père à aller dans le sens de la réconciliation. Maghreb- intelligence.com a appris que ce dernier n’aurait pu visiter le Suisse détenu en Libye qu’après avoir eu le feu vert de son auguste papa. En effet, et en dépit des apparences, plusieurs hommes d’affaires et banquiers des cantons alémaniques suisses, amis de longue date de Kadhafi feraient le go-between depuis deux semaines entre Genève et Tripoli afin de trouver une solution rapide à la crise entre les deux pays.
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