Par Zoubeir Zalfaoui
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L’affaire de l’opposante algérienne Amira Bouraoui qui a éclaté le 6 février dernier a totalement bousculé le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Selon plusieurs sources algériennes concordantes et bien informées, le maître du Palais Présidentiel d’El-Mouradia est très en colère et se sent particulièrement ridiculisé par cette affaire où une simple femme opposante a pu déjouer la surveillance de tous les dispositifs sécuritaires du pouvoir algérien pour bénéficier ensuite en Tunisie de l’aide diplomatique de la France lui permettant ainsi de rallier le territoire français où elle viendra grossir les rangs d’une opposition algérienne en exil de plus en plus influente sur l’opinion publique nationale. Une opposition qui pourrait jouer les trouble-fêtes et perturber ainsi grandement le projet du 2e mandat espéré par l’actuel président algérien.
Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune a multiplié les coups de gueule depuis le début de l’affaire Amira Bouraoui. Il n’a pas hésité à engueuler ses conseillers, les services de sécurité comme les principaux hauts responsables de la diplomatie algérienne. A ses yeux, le régime algérien a été humilié par une femme qui a pu s’échapper très facilement du territoire national tournant en dérision tous les appareils sécuritaires algériens.
Face à cette situation inédite, Abdelmadjid Tebboune se prépare, selon nos sources, à un grand ménage au sein des services de sécurité. Le président algérien attend avec impatience les conclusions de l’enquête confiée à la gendarmerie nationale sur la fuite illégale et clandestine d’Amira Bouraoui vers l’étranger. Et si cette enquête démontre qu’il n’y a aucune complicité étrangère ayant profité à Amira Bouraoui pour quitter illicitement le territoire national, Tebboune a promis à ses conseillers de dégommer des « têtes ». Les sanctions les plus sévères devront concerner le corps de la DGSN, la Police algérienne, la Gendarmerie Nationale ainsi que le Renseignement Extérieur, une branche des services secrets algériens. Il s’agit des trois institutions sécuritaires qui ont totalement failli dans le dossier d’Amira Bouraoui et qui devront ainsi faire les frais de la grosse colère de Tebboune.