Grand perdant des élections du 8 septembre, le parti islamiste va également perdre, et énormément, d’argent. La subvention étatique, principale ressource du parti, va fondre comme neige au soleil car elle est octroyée selon le poids politiques de chaque formation au Parlement et dans les conseils élus. Et donc la subvention accordée sur la base de 125 sièges au Parlement ne sera plus la même avec 13 députés.
Le PJD va également perdre de grandes sommes provenant des cotisations mensuelles de ses parlementaires et qui dépassent 4.000 dirhams par mois selon la proximité géographique de Rabat. Mais tout cela justifie-t-il que les islamistes commencent par sacrifier les petites mains, ceux et celles ayant été à leur service pendant de longues années et dès l’annonce de sa défaite?
Pour commencer, le PJD a décidé de licencier l’écrasante majorité des journalistes et techniciens de la société «Adala Media» que dirige Slimane El Omrani, numéro 2 du parti, et édite le site officiel du parti. Les licenciements n’ont pas non plus épargné le petit personnel affecté au siège central du parti à Rabat. Cerise sur le gâteau: les islamistes ont refusé de verser à leurs ex-salariés l’intégralité des indemnités prévues dans la loi dans ce sens et qui s’assimilent celles d’un licenciement abusif.
Enfin, rappelons que le parti au pouvoir jusqu’à il y a quelques jours n’a pas pris le temps d’évaluer exactement ses éventuelles pertes, mais semble s’être plutôt empressé de sacrifier ses salariés en commençant par les plus vulnérables. El Othmani va retourner dans sa villa de Salé, bénéficier d’une bonne indemnité de départ et d’une confortable retraite. Pour les petites mains, ce sera la rue et un avenir incertain.
Ce n’est pas un licenciement abusif, mais économique, c’est ainsi fait, malheur aux petits ! C’est là, qu’on vérifie que ce parti, n’est qu’un ramassis d’hypocrites et d’opportunistes.
Ce n’est pas mi qui vais les plaindre. Ce parti a fait des ravages depuis 10 ans, j’espère que les marocains ont compris cette fois. Pour ceux qui sont durs du melon, je répète: la place du tapis de prière est à la maison, pas au gouvernement, ni au parlement !